Grand Prix de Belgique 2022 : Verstappen fait le maximum

28 août 2022, circuit de Spa-Francorchamps (44 tours soit 308 km)

Max Verstappen (Red Bull) en 2022.

Photo : fuji.tim, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons

De nos jours, signer le meilleur temps des qualifications ne signifie plus partir en pole position. Le champion du Monde en titre, Max Verstappen, l’apprend à ses dépens à Spa. Comme plusieurs autres voitures, sa Red Bull est rétrogradée pour avoir changé des pièces du moteur et de la boîte de vitesse ; le Néerlandais doit s’élancer de la quatorzième position. De même, son rival Charles Leclerc (Ferrari), auteur du quatrième chrono, part quinzième, juste devant Esteban Ocon (Alpine) qui a pourtant réalisé le cinquième meilleur temps.

Ces rétrogradations font les affaires de Carlos Sainz (Ferrari), promu poleman aux côtés de Sergio Pérez (Red Bull). Si l’Espagnol en tire profit en s’élançant en tête, le Mexicain est immédiatement débordé par l’Alpine de Fernando Alonso et la Mercedes de Lewis Hamilton. Les deux anciens champions bataillent ferme jusqu’au virage des Combes où, voulant dépasser par l’extérieur, Hamilton se rabat trop tôt et escalade violemment une roue avant de l’Alpine. Endommagée par ce saut de cabri, la Mercedes se range sur le bas-côté quelques centaines de mètres plus loin.

Au cœur du peloton, Verstappen et Leclerc entreprennent leur remontée. La piste est sale, alors le pilote Red Bull retire dès le premier tour un des tear-off protégeant sa visière. Ironie du sort, ce morceau de plastique est happé par une écope de frein de la Ferrari qui le suit ! Constatant un échauffement excessif dans sa roue, le Monégasque passe par son stand pour faire retirer l’objet et repart bon dernier. Double peine pour la Scuderia, l’incident a endommagé un capteur dans la roue de la monoplace qui grille involontairement la limitation de vitesse de la pit-lane, ce qui vaudra une pénalité et la perte d’une place au classement pour Leclerc. Il est dit que, durant toute cette saison 2022, maladresses et malchances auront parsemé le chemin de Ferrari, lui interdisant de rivaliser avec Red Bull.

En performances pures, il est vrai que ce Grand Prix de Belgique révèle un écart flagrant entre les monoplaces autrichiennes et le reste du peloton. Sainz ne résiste qu’une dizaine de tours au retour de Verstappen et de Pérez qui filent sans faiblir vers un indiscutable doublé.

Pour faire bonne mesure, le champion néerlandais s’offre le meilleur tour en course, malgré une ultime tentative de Leclerc revenu du diable Vauvert.

Grand animateur du peloton, Ocon se fait remarquer par de magnifiques manœuvres ; lorsque son Alpine et l’Alpha Tauri de Pierre Gasly dépassent, chacune d’un côté, l’Aston Martin de Sebastian Vettel dans la ligne droite de Kemmel, on songe inévitablement au mythique dépassement de Häkkinen sur Schumacher et Zonta en 2000.

Au championnat, l’écart se creuse irrésistiblement au profit de Verstappen. Buvant le calice jusqu’à la lie, Leclerc voit même Pérez lui ravir la deuxième place provisoire.

Le circuit de Spa-Francorchamps.

Will Pittenger, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Ce chapitre est extrait du livre "Toute la Formule 1 belge".

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