Igor Wagner, médiocre compositeur syldave, est soudainement promis à la célébrité pour avoir créé un Requiem auprès duquel ceux de Mozart, Fauré ou Brahms font figure de musiquettes de supérette. Mais, à la veille de la première mondiale, lors du festival Mediolanum Magna Musica, il est découvert éventré dans sa chambre de l'abbaye aux Dames, à Saintes.
Le commissaire Chaubet, mal noté par sa hiérarchie mais seul candidat disponible, est immédiatement muté en Charente-Maritime pour résoudre ce crime. La procureure Flora Huytte lui réserve un accueil pour le moins glacial.
Il doit, en outre, composer avec une douloureuse rupture amoureuse et avec une envahissante Mariaka Berriketatxikia qui pond en série des romans policiers régionaux.
Requiem Mediolanum a des allures de polar classique, ancré dans un futur proche. Il mêle, avec un ton humoristique et satirique, une enquête criminelle à un regard critique sur notre société.
Il y est question, entre autres, de politiques sécuritaires, d'immigration et d’intégration, des pratiques d’une certaine presse, d’intelligence artificielle, d’absentéisme parlementaire...
Sous cette première couche de récit viennent s’insérer de multiples références littéraires et musicales, certaines à peine masquées, d’autres plus ou moins difficiles à décrypter. Les découvrir suscite le plaisir enfantin de trouver la fève, mais ne pas les identifier ne nuit pas au suivi de l'enquête.
Un roman qui se déroule dans un cadre musical s'accompagne bien évidemment d'une playlist.