14 934 journaux
Du 01/01/1980 au 31/12/2020, en comptant les 29 février des années bissextiles - mais en déduisant tous les 1er mai, car la Fête du travail est le seul jour de l’année sans parution imprimée (tradition qui n’existe pas sur Internet) - cela représente 14.934 journaux parus. Je n’ai pas tenu le compte des non-parutions dues à des mouvements sociaux.
Je n’atteindrai donc pas le cap des 15.000 canards, mais au diable les comptes ronds, les statistiques et les mathématiques. On me disait destiné aux études scientifiques et voilà que j’ai gagné ma vie - et pris plaisir - en maniant le français, matière dont le système scolaire ne m’avait guère donné le goût.
Comment suis-je tombé dedans tout petit ? Par pur hasard : un échec au baccalauréat, un refus de redoubler, la volonté d’entrer au plus vite dans la vie active, le divorce du “Dauphiné Libéré-Loire Matin” et de “La Tribune-Le Progrès” qui cessèrent de faire rédaction commune au 1er janvier 1980. J’ai poussé la porte sans trop y croire, persuadé qu’on me remercierait avant la fin de mon mois d’essai. Contre toute attente, on ne m’a pas viré mais, plus fort encore, ce boulot que je ne croyais pas fait pour moi m’a immédiatement plu.
Des années après, je me suis souvenu qu’au lycée, bien planqué au fond de la classe, je rédigeais à la main une sorte de fanzine de la vie scolaire que je faisais lire à mes camarades. Vous avez dit “destin” ?...